(J'ai aussi posté ce texte sur le forum de slayers online : http://slayersonline.net/forum/affichage.php?forum=5&message=25518
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Et spéciale dédicace à Pavel, Antho et Oshyru avec qui j'ai passé c'te p'tit moment de jeu de rôle bien trippant )
M’voilà enfin à Trigorn, après avoir passé une longue journée à crapahuter sur l’île Hunter, à la r’cherche d’une veuve à secourir, d’un orphelin à protéger, ou d’un démon à tabasser. Cinq fois mille pièces d’or pour r’tourner sur la terre ferme, à cause du cap’taine de cette épave qui refuse de m’lâcher la grappe. Soi-disant que j’lui aurais pas payé l’aller… Peut-être, mais c’pas une raison pour m’ach’ver une fois mon service terminé. Après avoir percé ma bourse pour cette enclume, on dégage enfin pour regagner mon p’tit paradis : Trigorn.
??? : « Hey Roger, ramène ta fraise ! J’paie ma tournée aux royalistes à l’Auberge des Fées. »
Lui c’est Oshyru, un collègue de l’armée. M’enfin j’l’appelle Osh’, c’moins chiant à ret’nir. C’encore un bleu, mais l’est pas méchant. Sans me faire prier, j’le rejoins aussitôt. J’entre dans c’te taverne avec le sourire : C’pas pour rien que j’l’ai placée deuxième dans mon class’ment des meilleurs tripots du coin. Là, y’a d’jà Antho’ qui nous attend au comptoir, en compagnie d’une nouvelle recrue, un certain Pavel. J’l’appelerai Pav’, par souci de commodité. Ou par fainéantise, j’sais pas trop.
Oshyru : « Paul, sers nous une boisson pourpre chacun, c’moi qui arrose. »
Une fois accoudé, j’me saisi de ma boisson favorite, et la descend en moins de temps qu’il n’en faut pour l’dire. J’fais rapidement la connaissance de notre nouveau gazier, puis discute vaguement de ma journée avec Antho’. Apparemment, l’était aussi à Hunter, pourtant je l’ai pas croisé une seule fois… Faut dire qu’elle est plutôt grande c’te foutue île. Quelques tournées plus tard, un p’tit rigolo qui vient d’arriver dans la salle nous interpelle.
??? : « L’Armée Royale, c’est vraiment un ramassis d’alcooliques ! »
Il doit en avoir une sacrée paire sous l’armure pour osée nous dire ça à nous. Sans papotter plus longtemps, j’dégaine mon épée et me rapproche de ce suicidaire. Puis mes frères d’arme suivent le mouv’ment et font de même. On est vraiment tentés de s’le farcir. Penses-tu… Quelques secondes plus tard, il quitte les lieux en nous mettant au défi d’le suivre. Mais faut dire qu’après ce qu’on avait bu, l’envie de cavaler à ses trousses dans les ruelles n’était pas d’actualité. Une prochaine fois p’t’être…
Roger : « Pauv’ tâche… »
Pendant c’temps, Pavel dit Pav’ le nouveau, s’était affairé à finir nos verres. Et l’alcool commençait sérieusement à avoir raison de lui. Il manque d’expérience, c’clair. D’l’autre côté du comptoir, Oshyru commence à sortir sa pipe et à la bourrer de tabac Sarony. J’lui rappelle alors que c’est désormais interdit de fumer dans les lieux publics. Encore un décret à la mord-moi-l’nœud d’notre bel état major. Mais c’vrai qu’après tout cet alcool, moi aussi je m’entacherais volontiers les poumons. Pas le choix, faut sortir. On paie donc le maître des lieux, avant de débarquer sur les pavés de la ville.
Pavel74 : « J’me sens pas très bien les gars… J’crois que j’vais vom’… »
C’t’artiste s’arrête à temps, il a failli gâcher ma soirée. Antho’ sors alors de ses poches trois flacons : Des élixirs dissipant les effets de l’alcool selon lui. Ca sera double ration pour Pav’, car il a vraiment reçu. Moi, j’me décide enfin à sortir ma pipe pour accompagner Oshyru qui ne m’a pas attendu pour se déglinguer la santé. Alors que je tire mes premières taffes, notre bourré de service reprend son numéro. Il a repéré une demoiselle et commence à l’accoster. J’sens qu’on va rire…
Pavel74 : « B’soir mamz’elle, vous êtes vraiment charmante. Si je peux… BURP ! »
La boulette. La donzelle démarre au quart de tour et lui r’tourne une paire d’baffes dont il va se souv’nir. Notre camarade a les joues rouges comme un derrière qu’on vient d’fesser, et nous autres sommes pliés en deux. C’un bon lui, j’sens que j’vais bien l’aimer. Après c’te tranche de rigolade, j’pose mes yeux sur le ciel étoilé, tout en achevant ma pipe le sourire aux lèvres. Je remballe ensuite mon matos, et salue mes compagnons du soir. L’est temps pour moi d’retourner à la commanderie pour taper un pionce bien mérité. Y’a pas à dire, j’l’apprécie mon satané train-train quotidien.