Temps et marrée n’attendent personne. C’est un adage vieux comme le monde. Pour les marins et les pêcheurs, il signifie simplement que les horaires d’un bateau se plit a la volonté de l’océan et non a la convenance des hommes. Mais parfois je m’étends, le pire de la douleur apaisée par le thé, et je m’interroge. Les marrées n’attendent personne, cela est vrai je le sais ; mais le temps ? L’époque où j’ai vu le jour attend elle ma naissance ? Les événements se sont ils enclenchés comme les dents de bois des monstrueux rouages de l’horloge de Willanjis, s’engrenant avec ma conception pour guider ensuite mon existence ? Je ne prétend pas a une place prépondérante dans l’Histoire ; cependant, si je n’était pas venu au monde, si mes parents n’avaient pas cédé a une brève poussée de désir charnelle, tant de choses seraient différentes. Tant de chose! Meilleures ? Je ne crois pas. Et puis je cligne les yeux, je m’éforce de clarifier ma vision et je me demande si ces pensées me sont propres ou si elles proviennent de la drogue qui coule dans mes veines pour soulager ma douleur. J’aimerai pourvoir prendre conseil auprès de Atamos une dernière fois.
D'après Arasorn
(texte écrit après une cuissante défaite lors d'un combat face a Darckmick lors d'un de ses nombreux voyage autour du monde)